lundi 10 septembre 2018

Chronique: Ted, drôle de coco

Ted mène une vie très routinière (métro-boulot-dodo), mange tous les jours la même chose et il aime ça ! Mais Ted est assurément un drôle de coco et lorsque sa ligne de métro est hors-service, c’est toute la mécanique de sa vie qui s’enraye. Les événements les plus grotesques et inattendus vont alors s’enchaîner et lui faire perdre complètement le fil jusqu’à ce que ses parents le récupèrent et tentent, avec leurs moyens, de lui venir en aide... Le frère d’Émilie Gleason, dont le personnage de Ted est librement inspiré, est atteint du syndrome d’asperger – un trouble envahissant du développement de la famille de l’autisme. Ted drôle de coco n’a pas pour vocation d’expliquer ce syndrome mais l’autrice cherche plutôt à partager son expérience, le désarroi et l’impuissance des parents ainsi que les difficultés d’intégration de Ted dans une société effrayée par la différence. À l’opposé de certaines bandes dessinées de « témoignage » consensuelles et politiquement correctes, le récit d’Émilie Gleason étonne et désarçonne par ses couleurs pétantes, sa sincérité frontale et son énergie hallucinante qui emportent tout sur leur passage ! Une tempête d’émotions poignante, à la fois hommage intime et exutoire décomplexé ! (Philippe)
Ted, drôle de coco d’Emilie Gleason, Atrabile, 16,20€ (17,00€)
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