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L’UNICEF œuvre pour que chaque enfant du Niger réalise son droit à l’éducation, accède à des soins, à de l’eau potable et bénéficie d’une nutrition adéquate afin qu’il puisse s’épanouir et atteindre son plein potentiel.

Concours Média 2020

Covid-19 : pour chaque enfant, un champion
La crise du Covid-19 est une crise des droits de l’enfant
 

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CONTEXTE                                                                                  

 Rares sont les personnes encore vivantes aujourd’hui à avoir connu un événement aussi terrible que la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19). Fauchant des vies, détruisant nos moyens de subsistance, entraînant des familles dans une lutte pour survivre, l’épidémie a mis à genoux les systèmes de santé dans le monde et provoqué la fermeture des frontières.

En dépit d’un ralentissement de la propagation du virus, les retombées sociales de la COVID-19 risquent d’être brutales et dévastatrices. Or, dans de nombreux endroits, ce sont les enfants les plus vulnérables qui paieront le plus lourd tribut.

Si nous n’agissons pas maintenant, cette crise sanitaire risque de se transformer en crise des droits de l’enfant. Les pressions qu’elle exerce sur la société ont de lourdes conséquences sur la vie des enfants – sur leur sécurité, sur leur bien-être et sur leur avenir. 

Les enfants les plus vulnérables sont confrontés à des risques encore plus importants, coupés du soutien existant. Les coûts de la pandémie pour les enfants sont immédiats et, s'ils ne sont pas traités, peuvent persister tout au long de leur vie.

Ce sont toutefois des choses que nous pouvons résoudre. En travaillant ensemble, nous pouvons garantir que le COVID-19 ne menace pas le développement social et économique et aide à rendre les familles et les communautés plus résilientes.

Des investissements plus conséquents dans l'éducation, la protection des enfants, la santé et la nutrition, l'eau et l'assainissement réduiront les dommages causés par le COVID-19 et éviteront les crises futures. Et nous devons écouter les enfants et les jeunes, travailler avec eux pour concevoir un avenir meilleur.

Partout au Niger, les autorités, les partenaires, les organisations de la société civile, les communautés se dressent pour affronter cet ennemi commun – que ce soit les agents de santé, qui risquent leur vie pour combattre le virus, ou les jeunes, qui redoublent d’inventivité pour diffuser des messages de santé publique.

Dans le contexte actuel de crise sanitaire liée au Covid-19, le Conseil Supérieur de la Communication, en collaboration avec le Ministère de la Communication et l’UNICEF, souhaite encourager les médias à soutenir le plaidoyer pour et mettre en avant les initiatives qui visent à :

·       Protéger la santé des enfants et leur fournir une bonne alimentation. En effet, les systèmes de santé sont actuellement surchargés en raison de la COVID-19. Les enfants les plus vulnérables qui ont besoin de ces services de base mais essentiels risquent de ne pas les recevoir.

·       Atteindre les enfants vulnérables avec l'eau, l'assainissement et l'hygiène. Se protéger et protéger les autres par des pratiques appropriées de lavage des mains et d'hygiène n'a jamais été aussi important. Mais pour de nombreux enfants, les installations d'eau et d'hygiène de base restent hors de portée.

·       Permettre aux enfants de poursuivre leur apprentissage. Alors que les écoles ferment leurs portes pour empêcher la propagation de COVID-19, les parents, les tuteurs et les éducateurs ont trouvé de nouvelles façons de continuer à apprendre. Mais toutes les filles et tous les garçons n'ont pas accès à Internet, aux livres ou aux fournitures.

·       Aider les familles à couvrir leurs besoins et à prendre soin de leurs enfants. Ce sont les enfants les plus vulnérables qui paieront le prix fort des retombées socioéconomiques de la COVID-19. Beaucoup vivent déjà dans la précarité et les mesures d’endiguement de la COVID-19 risquent d’aggraver encore leur situation.

·       Protéger les enfants contre la violence, l'exploitation et les abus. Avec le bouleversement de la vie communautaire, les enfants déjà exposés à la violence, à l’exploitation et aux maltraitances deviennent encore plus vulnérables.

·       Protéger les enfants réfugiés et migrants et ceux affectés par des conflits. Avant la survenue de la pandémie, d’épouvantables menaces pesaient déjà sur la sécurité et le bien-être des enfants réfugiés, migrants et affectés par les conflits. Beaucoup ont un accès extrêmement restreint à des soins et à des installations de santé élémentaires, tandis que la promiscuité due à leurs conditions de vie rend l’éloignement social impraticable. La riposte à la COVID-19 ne doit pas éclipser les besoins humanitaires.

OBJECTIF

“Covid-19 : pour chaque enfant, un champion - la crise du Covid-19 est une crise des droits de l’enfant” est un concours à destination des médias basés au Niger visant à soutenir le plaidoyer en faveur des droits de l’enfant dans le contexte de la crise liée au Covid-19 et à accroitre la visibilité dans les médias des initiatives menées de façon individuelle ou collective en faveur de la promotion des droits de l’enfant au cours et après la crise du Covid-19.  

CRITERES DE PARTICIPATION

Le concours est ouvert aux journalistes, chroniqueurs, producteurs et animateurs de la télévision, de la radio, de la presse écrite et en ligne.

Le concours portera sur les œuvres réalisées entre le 19 mars (date de déclaration du premier cas de Covid-19 au Niger) au 15 octobre 2020.

Les candidats devront remplir les conditions suivantes :

  •   Être journaliste professionnel, chroniqueur, producteur, animateur
  •   Travailler régulièrement pour un organe de presse, public et privé, de la télévision, de la radio, de la presse écrite ou en ligne.

Les participants sont encouragés à se joindre aux institutions gouvernementales, aux partenaires techniques et financiers, aux organisations de la société civile et de jeunesse et d’autres entités dont le mandat se rapporte à la promotion et la protection des droits de l’enfant dans le cadre de la réalisation de leurs œuvres.

CRITERES D’EVALUATION ET DE NOTATION

Les œuvres présentées doivent être guidées par le principe selon lequel ‘les médias sont encouragés à diffuser des informations de sources diverses qui apportent une utilité sociale et culturelle à l’enfant et qui ne sont pas nuisibles à son bien-être’, conformément à l’article 17 de la Convention relative aux droits de l’enfant et à la Charte Africaine de la Jeunesse dans son article 11.

Les critères de sélection porteront essentiellement sur la qualité du plaidoyer mené en faveur des enfants et de la promotion de leurs droits, la fréquence des articles, chroniques, animations, émissions et reportages publiés ou diffusés en lien avec le thème et le respect de l’éthique de reportage sur les enfants.

  •   Pour la radio : les productions peuvent rendues sous forme de magazine (30mn maxi), reportage (2mn maxi), portrait (3mn maxi) tout en respectant la qualité technique requise (son, montage, enchainement)
  •   Pour la télé : magazine 15 à 20 mn; documentaire 20 à 25 mn, reportage (3mn maxi) portrait  (3mn maxi) tout en respectant la qualité technique requise ( de l'image, du son, du montage, du mixage…etc)
  •   Pour la presse écrite : reportage (1 page à 1 page et demie), interview 1 page, portrait : demi page avec  une bonne qualité des photos, la qualité de l'écriture, les illustrations, les légendes…etc
  •   Pour la presse digitale : reportage , interview , portrait avec  une bonne qualité des photos, la qualité de l'écriture soutenue par des illustrations, des légendes et les citations.

Les produits réalisés doivent enfin être présentés sous divers angles brossant les diverses facettes de la problématique, des réponses apportées par les intervenants et des défis à relever.

  •   Les œuvres présentées devront porter sur des initiatives locales menées de façon individuelle ou collective en faveur des enfants dans les contextes du Covid-19 et post-Covid-19 (sur 25)
  • L’angle émotionnelle et humaine inspirante des émissions et/ou des dossiers de reportage (sur 25)
  •   La qualité technique des articles sur les problématiques et réponses clés liées au thème (sur 25)
  •   Créativité des participants dans le choix du format des émissions et/ou des dossiers de reportage réalisés (sur 25)

LES MEMBRES DU JURY

Le jury sera composé de 10 membres spécialisés :

  •   Un (1) représentant du Ministère de la Communication
  •   Un (1) représentant du Conseil Supérieur de la Communication
  •   Un (1) représentant de l’Institut de Formation en technique de l’Information et de la Communication
  •  Deux (2) personnes spécialisées avec une grande et longue expérience en journalisme
  •   Un (1) membre de la Société Civile spécialiste des droits humains et de l’enfant
  •   Un (1) membre du Groupe de communicateurs des Nations Unies
  •   Deux (2) représentants de jeunes et adolescents
  •   Un (1) représentant de l’UNICEF

LES PRIX

  • Les lauréats du concours recevront des kits professionnels de reportages pour :
  •  Le lauréat de la Radio
  •   Le lauréat de la Télévision
  •   Le lauréat de la Presse écrite§  Le lauréat de la Presse en ligne
  • Pour tous les participants au concours :§  Des prix symboliques d’encouragement pour l’ensemble des participants

REMISE OFFICIELLE DES PRIX

Le Conseil Supérieur à la Communication, le Ministère de la Communication, l’UNICEF et les partenaires impliqués dans le présent concours décerneront les prix à Niamey le 20 novembre 2020 à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance, anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant.

ELEMENTS A FOURNIR

1.    Pour la presse écrite : des coupures des articles, dossiers de reportage publiés, accompagnées du nom du journal ou du magazine, de l’auteur et de la date de publication, 1 curriculum vitae du participant

2.    Pour la presse en ligne : des copies des œuvres postées sur le site web et les liens y afférent, 1 curriculum vitae du participant

3.    Pour la presse audiovisuelle (radio et télévision) : une copie des œuvres audiovisuelles ayant fait l’objet d’une diffusion par une radio ou télévision sur CD ou fichier MP3, MP4 avec la date et heure de diffusion, 1 curriculum vitae du participant

DATE LIMITE DE SOUMISSION

Les œuvres doivent parvenir le 31 octobre 2020 à 12 heures au plus tard sous pli fermé au bureau de l’UNICEF (à Niamey, Agadez, Diffa, Maradi) sous la référence :

Covid-19 : pour chaque enfant, un champion 

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

2 rue des Oasis

BP 12481

Niamey, Niger

Une communauté de champions élève la voix pour défendre les droits de l’enfant au Niger

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NIAMEY (Niger), 18 novembre 2019 – A la veille de la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance et des 30 ans de la Convention relative aux Droits de l’Enfant, toute une communauté de champions a élevé leur voix pour défendre les droits des enfants au Niger. Ces “champions pour les enfants” sont des personnalités de la musique, des arts, des TIC, du sport ou d’autres qui ont uni leurs forces pour sensibiliser sur les droits de l’enfant.

“A travers notre musique, nous souhaitons susciter l’espoir chez les enfants et les jeunes. Nous croyons fermement au potentiel des enfants du Niger. Nous croyons qu’ils peuvent significativement contribuer au développement de notre pays,” déclare Souleymane, lead du groupe MDM Crew, l’un des groupes de hip hop les plus connus au Niger. Le groupe MDM a dédié un titre spécial dans ce cadre, intitulé, “Enfants d’Afrique, Enfants du Niger” qui sera largement diffusé à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Enfance, le 20 novembre.

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“Parce qu’un enfant dont les besoins ne sont pas entendus serait un adulte perdu. Il nous appartient de donner la parole à ces adultes en devenir afin de faire entendre leurs voix, pour que leurs droits soient revivifiés, afin de déplier leur avenir et d’explorer toutes les possibilités qu’offre un pays comme le Niger” a pour sa part affirmé Adelle Barry, écrivaine et poète, lauréate du Niger aux Jeux de la Francophonie, lauréate du Prix OSIWA 2015 à Dakar au Sénégal et lauréate des prix Globals Dialogues Atlanta 2015.

Elle a récemment facilité un atelier d’écriture, intitulé “Mots d’avenir : les enfants du Niger prennent la parole” en collaboration avec l’UNICEF et le Centre Culturel Franco-Nigérien Jean-Rouch. Les fruits de cet atelier seront présentés au public le 20 novembre prochain, en marge de la célébration nationale de la Journée Mondiale de l’Enfance.

Dans une vidéo qu’elle a adressée à son audience et expressément produite à l’occasion de la Journée, l’artiste-chanteuse Safiath a, pour sa part, affirmé que “la promotion des droits de l’enfant ne revient pas uniquement au Gouvernement ni à ses partenaires. Chacun de nous pourrait apporter sa pierre à l’édifice. Dans la plupart de mes titres, je me mets aux côtés des plus vulnérables et défends systématiquement leurs droits, notamment ceux des filles du Niger”

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Latifah Salissou Hassane, l’icône nationale des nouvelles technologies élue Miss Geek Africa 2018, revenue récemment d’un sommet organisé par l’UNICEF France, a délivré un message d’espoir à l’endroit de la jeunesse. “ Là où d'autres ont vu des obstacles, j'ai vu une chance de faire une différence, une chance d'utiliser mes compétences pour aider les autres. Et quand je pense à l'avenir de mon pays, tout ce que je vois, ce sont des opportunités, tout ce que je vois, c'est de l'espoir, parce que nous sommes une génération de jeunes ayant le pouvoir de changer le monde”.

Ayant lui-même vécu le parcours d’enfants migrants, Bombino, l’artiste nigérien de renommée internationale et nominé aux Grammy Awards, s’est pour sa part mis aux côtés des enfants migrants. “ Les enfants migrants sont avant tout des enfants. Peu importe qui ils sont et d'où ils viennent, nous devrions leur fournir protection et soins. Je souhaite avoir la chance de partager ma joie de la musique avec les jeunes qui choisissent de prendre la route. C’est pourquoi aujourd’hui, j’appuie les enfants migrants. Nous sommes avec vous”.

Le Fashion Designer nigérien Alphadi, fondateur du Festival international de la mode africaine (FIMA) et président de la Fédération des créateurs de mode africains (FAC), a quant à lui prêté ses talents pour promouvoir les droits des enfants. “Pour donner une chance au pays de se développer, nous devons éduquer les filles. Préserver l’avenir de la jeune fille, c’est préserver l’avenir de toute la nation. Offrons à chaque fille le respect qu’elle mérite.”

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Dans cette même lancée, Abdoulrazak Issoufou Alfaga, Champion du Monde de Taekwondo et Ambassadeur national de bonne volonté de l’UNICEF, a lancé un appel à l’endroit de toutes les filles du Niger. “Les filles, n'ayez pas peur de vous battre pour réaliser vos rêves. Les filles sont meilleures dans tout ce qu'elles font." 

La célébration de l’anniversaire de la Convention offre une tribune à chacun de nous tous pour honorer nos devoirs et nos responsabilités et renouveler nos promesses envers les enfants. C’est un moment pour réaffirmer notre engagement indéfectible à respecter et à protéger les droits et les principes énoncés dans la convention, et à identifier et à prendre des mesures concrètes et réalisables à l’égard de son application complète.

"Au Niger, la Convention peut compter sur un vaste réseau de champions, d’organisations et d’individus, y compris les enfants eux-mêmes, qui surveillent et appuient son application. Plus ils seront nombreux, meilleures seront les chances que l’idéal décrit il y a 30 ans devienne une réalité pour toutes les générations d’enfants à venir.” a conclu Dr Félicité Tchibindat, Représentante de l’UNICEF au Niger.  

Les enfants “prennent les commandes” des médias au Niger

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NIAMEY (Niger), 15 novembre 2019 – A l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance et des 30 ans de la Convention relative aux Droits de l’Enfant, le 20 novembre, des enfants “prendront les commandes” des médias nationaux pour faire entendre leurs voix sur des sujets qui les concernent. Ils assumeront le rôle de journalistes, de reporters et d’animateurs pour exprimer leur soutien à leurs pairs, notamment ceux qui restent encore privés de leurs droits fondamentaux.

Tout au long de la semaine du 18 au 24 novembre 2019, des enfants réaliseront ainsi des séries de reportages, de micros-trottoirs sur des sujets spécifiques qu’ils ont eux-mêmes choisis et des entretiens avec des personnalités du Gouvernement, des organisations internationales et de la société civile. Les enfants traiteront de sujets divers, allant de la question du mariage des enfants aux thématiques de l’éducation, de la santé, de la protection, de la jeunesse et des loisirs.

Plusieurs médias nationaux, de la presse écrite et audiovisuelle, se sont alliés à cette initiative. Il s’agit notamment de l’ORTN, des stations de télévision Tambara et Ténéré, et des journaux de la presse écrite Le Sahel, Le Matinal, La Roue de l’Histoire, La Nation et le Républicain. Dans les régions, les stations Sahara d’Agadez et Garkwa de Maradi ont aussi rejoint le mouvement.

Ces initiatives sont au cœur de la célébration mondiale de Journée mondiale de l’enfance et le moyen d’expression idéal de l’engagement de chacun à en faire une journée d’action pour les enfants, par les enfants. Elles sont une manifestation du principe clé des droits de l’enfant selon lequel chaque enfant a le droit d’être entendu, de participer et de jouer un rôle actif dans la société.

“Les "prises de commandes” ne doivent pas se résumer en une simple opération médiatique. Ce sont des actions qui fournissent aux enfants et aux jeunes la possibilité de découvrir leurs droits et de mieux comprendre les processus de prise de décisions. Elles leur permettent d’exprimer leurs préoccupations et de proposer des solutions qui sont écoutées sérieusement et mises en œuvre par des adultes et des décideurs,“ a déclaré Dr. Félicité Tchibindat, Représentante de l’UNICEF.  

L'UNICEF estime qu'un contenu médiatique de haute qualité et un débat public incluant la voix des enfants peuvent contribuer aux efforts visant à améliorer l'environnement pour la protection et la promotion des droits des enfants au Niger.

"La célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance est une occasion pour les enfants de défendre leurs droits, d’exprimer ce qu'ils veulent et la manière dont cela devrait être fait. Personne ne peut être un meilleur défenseur des droits de l’enfant que les enfants eux-mêmes. C’est à eux de tracer leur propre avenir”, a conclu Dr. Félicité Tchibindat.

À propos de l’UNICEF
L'UNICEF travaille dans certains des endroits les plus difficiles du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés du monde. Dans 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, partout, pour construire un monde meilleur pour tous. 

Pour la scolarisation des filles, je m’engage

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Des Foras régionaux sur la scolarisation des filles dans le but de permettre à la communauté elle-même d’accélérer les efforts à travers des actions concrètes à l’échelle du village.

Pouvoir aller à l’école est aujourd’hui devenu une réalité pour beaucoup plus d’enfants au Niger, et les opportunités offertes aux filles continuent de s’élargir leur permettant de libérer leur potentiel.

D’importantes avancées ont été réalisées au cours des dernières années en faveur de l’éducation des filles, dont entre autres : la signature par le gouvernement des 10 engagements en faveur de la scolarisation des filles, celle du décret portant protection, soutien et accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité et de ses arrêtés d’application, l’élaboration de la Stratégie Nationale pour l’accélération de l’Education et la Formation des Filles et des Femmes et du Programme Transitoire Sectoriel pour l’Education et la Formation.

Malgré ces avancées, le pays continue toutefois de faire face à un certain nombre de défis. Plus de 2,6 millions d’enfants âgés de 7 à 16 ans sont déscolarisés ou non scolarisés dans le pays, et le phénomène est plus élevé chez les filles (56,3%) que chez les garçons (50,1%).

« Une récente enquête conduite par le Ministère des enseignements primaires en vue du recensement des enfants en âge d’aller à l’école dans 35 communes a révélé que de plus de 53.000 enfants dont près 31.000 de filles en âge d’aller à l’école ne le sont pas. » a déclaré Dr Daouda Mamadou Marthé, Ministre de l’enseignement primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique.

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« Pour la scolarisation des filles, je m’y engage personnellement »

Pour répondre aux défis liés à l’éducation des filles, le Gouvernement du Niger, avec l’appui du Royaume de Norvège, de la JICA et de l’UNICEF, a enclenché des séries de Foras régionaux sur la scolarisation des filles dans le but de permettre à la communauté elle-même d’accélérer les efforts à travers des actions concrètes à l’échelle du village.

« Pour la scolarisation des filles, je m’y engage personnellement. Je tiens particulièrement à louer cette initiative car elle vise à encourager les communautés à définir et à conduire leurs propres actions en faveur de l’éducation de leurs enfants. » a déclaré Dr. Malika Issoufou Première Dame de la République du Niger.

« Encourageons cette approche inclusive qui fait valoir les aspirations, les idées et les contributions des communautés et qui dévoilera dans un futur proche, l’énergie, la créativité et le talent des filles dans une perspective de transformation sociale pour le bonheur de tous. » a-t-elle poursuivi.

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Des actions concrètes à l’échelle du village

L’Approche communautaire pour l’Éducation à travers des foras est une démarche innovante basée sur l’engagement et l’action des communautés avec le soutien et l’accompagnement des services du niveau déconcentré et les collectivités territoriales.

« Ces foras constitueront une plateforme d’échanges, de concertation et de prise d’engagements entre les différents acteurs du développement de l’éducation au niveau communautaire, à travers les Comités de Gestion d’Etablissements Scolaires (CGDES) et les Associations des mères éducatrices (AME) » a pour sa part expliqué Obata Eihiko, Représentant de la JICA au Niger. 

Les engagements pris par les communautés aborderont des thématiques en lien avec la scolarisation des filles, le mariage des enfants, les normes sociales, la difficulté du maintien des filles à l’école, les filles déscolarisées ou non scolarisées et celles en situation d’urgence.  Ils privilégieront une démarche inclusive et communautaire pilotée par et pour les communautés.

« Une fille à qui on nie le droit à l’éducation est plus vulnérable à la pauvreté, la faim, la violence, l’abus, l’exploitation et la mortalité maternelle - un legs qu’elle risque de transmettre à ses propres enfants. » a pour sa part déclaré Dr. Felicite Tchibindat, Représentante de l’UNICEF au Niger.

Sur cette même lancée, le Représentant du Gouvernement du Royaume de Norvège d’affirmer qu’ « il ne s’agit pas seulement de la génération actuelle, il s’agit aussi de l’avenir de la prochaine génération »

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« N’éteignez pas la lumière dans nos yeux, ne piétinez pas nos rêves »

La Représentante de l’UNICEF, Dr. Félicité Tchibindat a saisi cette occasion pour relayer la voix des jeunes filles qu’elle a rencontrées la veille à Dosso, et dirigé son message à l’endroit des parents, des leaders communautaires, des communautés, des autorités gouvernementales et de la société civile.

« J’ai un message de la part de ces filles pour vous… Elles disent « nous voulons aller à l’école et contribuer au développement de nos familles, de nos communautés et de notre pays. Nous voulons être cette infirmière, ce médecin qui sauve des vies, cette enseignante qui transmet la connaissance, cette entrepreneure qui donne de l’emploi à d’autres jeunes, cette inventrice qui a participé à e-Takara et qui est devenue Miss Geek Africa, cette artiste qui porte haut le drapeau culturel du Niger… Vous avez entre vos mains notre avenir, nous avons en nous l’espoir et le futur du pays. N’éteignez pas la lumière dans nos yeux, ne piétinez pas nos rêves, ne nous laissez pas tomber ».

© Photos : UNICEF Niger/2019/Islamane

Concours media 2019

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CDE@30 : pour chaque enfant, un champion

30 ans de la Convention relative aux Droits de l’Enfants

CONTEXTE                                                                                                                            

Il y a 30 ans, les dirigeants du monde ont pris un engagement historique envers les enfants du monde entier en adoptant la Convention relative aux droits de l’enfant, qui fait office d'accord international. Cette convention est devenue le traité relatif aux droits de l'homme le plus largement ratifié de l’Histoire et a contribué à transformer la vie des enfants dans le monde entier.

Le Niger a ratifié la Convention en 1990. Le pays a réalisé des progrès dans la promotion des droits des enfants et des femmes. Les enfants sont moins susceptibles de mourir de maladies évitables que par le passé. Pouvoir aller à l'école est maintenant une réalité pour beaucoup plus d'enfants au Niger. Malgré cela, certains enfants n’ont toujours pas la possibilité de profiter pleinement de leur enfance. Aujourd’hui encore, beaucoup trop d’enfants voient leur enfance écourtée.

Notre génération a la responsabilité d’exiger des décideurs, des entreprises et des communautés qu’ils respectent leurs engagements et prennent des mesures définitives en faveur des droits de l’enfant.

Les médias représentent un allié de taille pour la promotion des droits de l’enfant au Niger.Ils ont une influence considérable dans la société. Ils façonnent les valeurs des individus, leur manière de se percevoir, de percevoir les autres, et le monde dans lequel ils vivent. Les médias peuvent d’un côté partager les bonnes initiatives et exemples menés en faveur des enfants, éduquer la population et de l’autre, dénoncer les violations de droits dont les enfants sont victimes.

Cette région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre – y compris le Niger - est parfois perçue comme la région où l’agenda de développement est “inachevé” et marqué par des urgences et des crises multiples de longue date et interminables.Parfois, les médias et autres acteurs d’informations ont tendance à se concentrer sur ce qui ne fonctionne pas et à décrire un narratif davantage orienté vers les problèmes, éclipsant en conséquence les initiatives positives locales menées par un certain nombre d’acteurs ou d’individus à tous les niveaux.

Dans l’objectif d’encourager une conversation positive autour de la promotion des droits de l’enfant, l’UNICEF, en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Communication et le Ministère de la Communication, souhaiterait encourager les médias à poser davantage un regard sur des individus ordinaires qui mènent des initiatives extraordinaires en faveur de leurs communautés. L’objectif est non seulement de nourrir la conversation autour de ces acteurs de changements mais aussi de promouvoir la solidarité entre les communautés et d’inspirer les autres à en faire de même.

Parmi ces champions anonymes qui mènent des initiatives extraordinaires en faveur de leurs communautés, on pourra citer à titre d’illustration : ce mobilisateur communautaire qui fait du porte-à-porte régulièrement pour encourager les familles à faire vacciner leurs enfants ; ce leader religieux ou traditionnel qui au quotidien mobilise les communautés pour mettre fin au mariage des enfants ; cet enseignant qui parcourt des kilomètres dans des zones d’urgences pour ne pas priver les enfants de leur droit à l’éducation ; cet agent de santé qui chaque jour sauve des vies d’enfants et de mamans dans les zones difficiles à atteindre ; ces  jeunes rappeurs ou artistes qui à travers leurs arts militent pour les droits de l’enfant ; ces jeunes innovateurs qui apportent des solutions technologiques pour répondre aux défis liés aux droits de l’enfant ; ou encore ces entrepreneurs qui sont socialement engagés au niveau de leur site d’implantation. Ils peuvent être aussi des créateurs de modes, des sportifs, des artistes, des journalistes, des juristes, des travailleurs sociaux, des enseignants, des médecins… sans distinction d’âge ni de sexe tant qu’ils sont profondément engagés avec leurs communautés.

Pour l’UNICEF, ces individus sont des “champions anonymes” qui n’avaient pas eu besoin de “superpouvoirs” pour faire la différence dans leurs communautés.

OBJECTIF

“CDE@30 : pour chaque enfant, un champion : nous n’avons pas besoin de superpouvoirs pour être un super champion pour les enfants”est un concours à destination des médias basés au Niger visant surtout à accroitre la visibilité dans les médias les initiatives positives menées de façon individuelle ou collective en faveur de la promotion des droits de l’enfant.  

CRITERES DE PARTICIPATION

Le concours est ouvert aux journalistes, chroniqueurs, producteurs et animateurs de la télévision, de la radio, de la presse écrite et en ligne.

Le concours portera sur les œuvres réalisées entre le 1er janvier au 31 octobre 2019.

Les candidats devront remplir les conditions suivantes :

-  Etre journaliste professionnel, chroniqueur, producteur, animateur

-  Travailler régulièrement pour un organe de presse, public et privé, de la télévision, de la radio, de la presse écrite ou en ligne.

Les participants sont encouragés à se joindre aux organisations de la société civile et d’autres entités dont le mandat se rapporte à la promotion et la protection des droits de l’enfant dans le cadre de la réalisation de leurs œuvres.

CRITERES D’EVALUATION ET DE NOTATION

Les œuvres présentées doivent être guidées par le principe selon lequel ‘les medias sont encouragés à diffuser des informations de sources diverses qui apportent une utilité sociale et culturelle à l’enfant et qui ne sont pas nuisibles à son bien-être’, conformément à l’article 17 de la Convention relative aux droits de l’enfant et à la Charte Africaine de la Jeunesse dans son article 11.

Les critères de sélection porteront essentiellement sur la qualité des portraits et du plaidoyer mené en faveur des enfants, la fréquence des articles, chroniques, animations, émissions et reportages publiés ou diffusés en lien avec le thème et le respect de l’éthique de reportage sur les enfants.

Les produits réalisés doivent enfin être présentés sous divers angles à travers des portraits et brosser les diverses facettes de la problématique, des réponses apportées par les intervenants et des défis à relever.

-  Les œuvres présentées devront porter sur des initiatives locales menées de façon individuelle ou collective en faveur des enfants (sur 25)

-  L’angle émotionnelle et humaine inspirante des émissions et/ou des dossiers de reportage (sur 25)

-  Régularité et fréquence de la publication de dossiers de reportage ou d’émissions de qualité sur les problématiques et réponses clés liées au thème (sur 25)

§  Créativité des participants dans le choix du format des émissions et/ou des dossiers de reportage réalisés (sur 25)

LES MEMBRES DU JURY

Le jury sera composé de 7 membres spécialisés :

-  Un (1) représentant du Ministère de la Communication

-  Un (1) représentant du Conseil Supérieur de la Communication

-  Un (1) représentant de l’Institut de Formation en technique de l’Information et de la Communication

-  Un (1) membre de la Société Civile spécialiste des droits humains et de l’enfant

-  Un (1) membre du Groupe de communicateurs des Nations Unies

§  Deux (2) représentants de jeunes et adolescents

§ Un (1) représentant de l’UNICEF

LES PRIX

Les lauréats du concours recevront des kits professionnels de reportages pour :

-  Le lauréat de la Radio

-  Le lauréat de la Télévision

-  Le lauréat de la Presse écrite

-  Le Laureat de la Presse en ligne

Pour les participants au concours :

-  Des prix symboliques d’encouragement pour l’ensemble des participants

REMISE OFFICIELLE DES PRIX

L’UNICEF et les partenaires impliqués dans le présent concours décerneront les prix à Niamey le 20 novembre 2019à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance et des 30 ans de la Convention relative aux Droits de l’Enfant.

ELEMENTS A FOURNIR

1.   Pour la presse écrite :des coupures des articles, dossiers de reportage publiés, accompagnées du nom du journal ou du magazine, de l’auteur et de la date de publication, 1 curriculum vitae du participant

2.   Pour la presse en ligne :des copies des œuvres postées sur le site web et les liens y afférent, 1 curriculum vitae du participant

3.   Pour la presse audiovisuelle (radio et télévision) : une copie des œuvres audiovisuelles ayant fait l’objet d’une diffusion par une radio ou télévision sur CD ou fichier MP3, MP4 avec la date et heure de diffusion, 1 curriculum vitae du participant

DATE LIMITE DE SOUMISSION

Les œuvres doivent parvenir le 31 octobre 2019 à 12 heuresau plus tard sous pli fermé au bureau de l’UNICEF, sous la référence :

CDE@30 : pour chaque enfant un champion - Concours Media 2019

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

2 rue des Oasis

BP 12481

Niamey, Niger

Faire face à des choix impossibles

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Déclaration de Dr. Félicité Tchibindat, Représentante de l’UNICEF au Niger, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, placée cette année sous le thème : « L’Action Humanitaire en Afrique : les droits de l’enfant avant tout »

“Une nuit, nous avons appris qu’on avait attaqué le village à quelques kilomètres du nôtre. Ils tuaient des gens, pillaient et brûlaient tout sur leur passage. Ce jour-là, n'ayant pas eu le temps de prendre nos affaires en dehors de nos habits, nous avons dû fuir dans la brousse. Nous avons entendu des coups de feu et avons dû nous déplacer d’un village à un autre. Plusieurs jours de marche. Les enfants ont pleuré. J'étais seul avec eux. Ils étaient épuisés, ils avaient faim, mais je n'avais rien pour les nourrir. C’était l’enfer !”

Ce témoignage est celui de Hadjara, une femme de 45 ans qui avait fui la violence dans la région du Lac Tchad et qui vit actuellement avec ses enfants dans la région de Diffa. Lorsqu'on lui a demandé son histoire, elle avait l’air de réfléchir dans le vide, laissant le silence parler en premier.

L’histoire de Hadjara est celle de milliers d’autres familles, ici à Tillabéry, à Tahoua, à Diffa ou récemment à la frontière du Nigeria du côté de Maradi. C’est l’histoire de gens ordinaires obligés de faire des choix impossibles. Des familles qui doivent choisir entre rester chez elles et vivre sous la menace des attaques ou prendre le risque de s’échapper vers l’inconnu et l’incertitude.

Qu’ils soient affectés par les conflits, par les catastrophes naturelles ou par la malnutrition, ces familles et leurs enfants restent fortement tributaire de l’aide humanitaire. Le thème de la journée que nous célébrons aujourd’hui revêt une consonnance particulière. « L’Action Humanitaire en Afrique : les droits de l’enfant avant tout ».

Aujourd’hui encore, on estime à 2,3 millions le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire dans le pays, et parmi eux, 1,2 millions d’enfants. Derrière ces statistiques, c’est la vie de millions d’autres Hadjara et de leurs enfants qui est en jeu.

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La protection de tous les enfants et leurs familles doit être une priorité, quel que soit l’environnement dans lequel ils vivent, quelles que soient les crises qui les entourent. Un enfant est un enfant. Il n’est plus à démontrer que la vulnérabilité des enfants s’accentue lors des conflits, des déplacements de population, des tensions sécuritaires, des catastrophes naturelles ou alimentaires. Les enfants touchés par des urgences humanitaires sont aussi victimes d’une forme insidieuse de violence, lorsqu’ils se voient privés des services de santé, de nutrition, d’eau et d’assainissement, d’éducation et des autres services visant à répondre à leurs besoins fondamentaux.

Chaque vie d’enfant est précieuse. Chaque intervention, quelle que soit son envergure, a le pouvoir de changer les choses. Cela est tout aussi vrai pour l’enfant qui se trouve à Tillaberi, à Diffa, à Tahoua, ou à Maradi. Et pourtant, il est de plus en plus difficile d’atteindre les enfants en situation de crise. L’accès humanitaire est de plus en plus restreint dans certaines zones. Il est crucial pour l’ensemble des partenaires humanitaires de disposer de l’espace nécessaire pour protéger les enfants et leur fournir des services essentiels.

Les crises humanitaires sont parfois liées au contexte de faible développement. Il est impératif de renforcer les liens entre les actions humanitaire et de développement. Seule une action intégrée qui couvre les besoins urgents tout en répondant aux causes profondes des crises, permettra d’améliorer la situation.

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Prendre soin de chaque enfant constitue l’un des aspects les plus importants de notre travail à tous. Continuons nos efforts pour faire en sorte que :

·       Les populations déplacées aient accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement

·       Les enfants et les mères reçoivent des soins adéquats, même en période de crise, de conflit ou de déplacement.

·       Les enfants soient protégés de la violence, de l’exploitation et des sévices.

·       Les enfants voient leur droit à l’éducation respecté, même en situation d’urgence 

Soutenons la solidarité des populations, qui partagent leurs maigres ressources et infrastructures dont ils disposent. Ces communautés d’accueil sont les premiers acteurs humanitaires. Ils sont les premiers à offrir leur soutien aux enfants et leurs familles.

En ce jour, je souhaite féliciter les efforts et le dévouement du Gouvernement du Niger et de ses agents du niveau central, régional et local, des communautés, des bailleurs de fonds et de tous les acteurs visibles ou anonymes qui viennent en aide aux enfants qui en ont besoin et qui, d’une manière ou d’une autre, contribuent à alléger leurs souffrances et protéger leurs droits en situation d’urgence humanitaire.

Notre présence auprès des populations victimes témoigne de notre engagement à faire en sorte que chaque enfant pris entre les feux d’un conflit qui le dépasse ou dans une crise qu’il ne peut comprendre, puisse évoluer dans un environnement familial sûr, se reconstruire et grandir.

Pour cela, vous pouvez compter sur le soutien de l’UNICEF. Mobilisons-nous pour la cause des enfants, redoublons d’énergie et de courage pour braver les dangers et les difficultés afin de fournir une assistance aux enfants qui en ont le plus besoin.

Pour chaque enfant, une enfance

Cliquez ici pour voir l’intégralité de l’histoire d’Hadjara

De victimes de la polio à grands defenseurs de la vaccination

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© Ibrahim Moussa / La Roue de l’Histoire 

Ils ont eux-mêmes été paralysés par la poliomyélite et sont aujourd'hui les plus grands défenseurs de la vaccination contre la polio au sein de leurs communautés. Faites la connaissance de Lawan Boukar et de Yacouba Warou qui veillent à ce qu'aucun enfant ne succombe à la polio comme ils l’ont été.  

Par Ibrahim Moussa, Envoyé spécial, La Roue de l’Histoire (Niger)

Mercredi 12 Juin 2019, il était 10 heures passée de 30 minutes dans le quartier Diffa Koura, situé dans la ville de Diffa. En cette journée un peu ensoleillée comme les autres, notre équipe de reportage part à la rencontre de M. Lawan Boukar, une personne en situation de handicap, causée par la poliomyélite.
Deuxième fils d’une famille constituée de 5 enfants, la quarantaine révolue, Lawan Boukar, marié et père d’un enfant de trois (3) ans, nous a reçu, dans son atelier de fabrication de chaises et de lits ‘’pico’’, une activité qu’il a apprise auprès de son patron, dès son bas âge. Nos échanges se sont déroulés en présence du président de la fédération des personnes handicapées de la région de Diffa, M. Yacouba Warou. 

Malgré qu’il exerce un métier, Lawan Boukar laisse apparaitre sur son visage, les regrets et amertumes que lui a causés son handicap : “J’avais entre sept (7) et huit (8) ans, quand j’ai contracté cette infirmité, si je n’avais pas été victime de cette maladie, je rêvais d’exercer d’autres métiers dans ma vie, tels que devenir militaire, cultiver le poivron ou devenir manœuvre” a affirmé Lawan Boukar. 

En cette journée de la veille du démarrage d’une campagne nationale de vaccination contre la polio, Lawan Boukar estime qu’il a un grand rôle à jouer pour éradiquer cette maladie, dont il subit et continuera à subir les affres jusqu’à la fin de sa vie. “Si aujourd’hui, je suis dans cette situation, c’est peut-être parce que je n’ai pas été vacciné comme les autres enfants de ma génération. Je lance un appel aux parents de laisser les agents de vaccination vacciner leurs enfants ; contrairement à ce qui se raconte, la vaccination contre la polio n’a aucune conséquence sur la reproduction pour les enfants vaccinés”, a laissé entendre l’homme, qui aujourd’hui, souffre dans sa chaire et dans son fond intérieur, sa situation de personne handicapée. 

Estimant être la personne la mieux indiquée pour parler des conséquences de la poliomyélite, Lawan Boukar n’a pas attendu la sollicitation de quelqu’un, d’un service, d’une institution ou d’une ONG pour s’engager dans la sensibilisation en faveur de la vaccination des enfants âgés de 0 à 5 ans. 

Pour mener sa sensibilisation, une fois descendu de son lieu de travail, Lawan boukar, généralement chaque jeudi soir, veille de la grande prière de vendredi, se dirige à la mosquée où il sensibilise les femmes : “Je ne souhaiterai pas que d’autres enfants soient victimes de la polio comme nous autres, rien que la discrimination dont nous faisons l’objet au sein de la société me pousse à lancer un appel aux parents de faire vacciner leurs enfants contre la polio”, a-t-il lancé.

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© Ibrahim Moussa / La Roue de l’Histoire.   M. Yacouba Warou, président de la fédération régionale des personnes de Diffa.

Ce combat, Lawan Boukar ne le mène pas seul. Pour toucher le maximum de sa cible, il a mis en contribution, une personne de taille, le président de la fédération régionale des personnes handicapées de Diffa, M. Yacouba Warou.

Agé d’une cinquantaine d’années, M. Yacouba Warou défend depuis huit (8) ans, les droits de plus de 17.000 membres de la fédération qu’il dirige, dont 773 handicapés de la poliomyélite. Si aujourd’hui, il vient en appui à Lawan Boukar, c’est parce que selon lui, le handicap, quel que soit son origine, et surtout le handicap dû à la poliomyélite est d’une grave conséquence. 

“Les parents n’ont qu’à faire très attention, parce que, l’une des premières conséquences de la polio, c’est d’abord la discrimination et la stigmatisation. Ce qui nous fait le plus mal, en tant qu’handicapés, c’est que nous ne pouvons même pas aider nos parents s’ils travaillent à la maison”, a signalé le président de la fédération des personnes handicapées de Diffa. 

Pour Lawan Boukar et son président, leur combat pour encourager les parents à vacciner leurs enfants pendant les campagnes de vaccination contre la poliomyélite sera encore plus efficace au niveau de la région de Diffa, le jour où, ils seront pleinement et officiellement impliqués. 

“Nous lançons un appel aux autorités et aux partenaires techniques et financiers de créer les conditions qui vont nous permettre de sillonner les villages et villes de la région de Diffa, nous les victimes de la polio pour sensibiliser les parents, car, il n’y a pas et il n’y aura pas meilleurs témoignages que les nôtres, nous les victimes de la polio”, ont souhaité nos deux engagés.

Avec l’appui de la Fondation Bill et Melinda Gates Foundation, de la Fondation L’Occitane, et de l’Agence Canadien pour le Développement International, plus de 5 millions d’enfants de moins de cinq ans recevront le vaccin contre la polio, la vitamine A et les comprimés pour le déparasitage sur l’ensemble du territoire nigérien du 13 au 16 juin 2019.

Validation de la Stratégie Nationale de la Formation et de l’Education des Filles au Niger

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Niamey (NIGER), le 27 mars 2019 Le Gouvernement – au travers des trois ministères en charge de l’éducation, avec l’appui des partenaires dont l’UNICEF et la Coopération Luxembourgeoise LuxDev, sous la coordination de l’Union Européenne, a engagé le processus de validation de la Stratégie nationale de la formation et de l’éducation des filles au Niger, avec l’ensemble des parties prenantes. Cette stratégie s’inscrit dans la dynamique de la révision du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation et se veut de fédérer et de mieux structurer la nouvelle impulsion et les synergies en faveur de l’éducation de la jeune fille au Niger.

“Cette stratégie nous permettra d’accélérer la scolarisation des filles et donner ainsi les mêmes chances aux filles et aux garçons. Pour obtenir un changement positif significatif, nous estimons qu’il nous faut non seulement redoubler d’efforts mais aussi fédérer nos interventions. Cette stratégie constituera le moteur d’un véritable changement en faveur de la scolarisation des filles au Niger” a déclaré Dr Yahouza Ibrahim, Secrétaire Générale du Ministère de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique, à cette occasion.

Cette stratégie fait de l’accès, la qualité, la gouvernance et l’éducation et la formation en situation d’urgence ses piliers fondamentaux. Elle prend en compte également la problématique du mariage des enfants, les normes sociales, la difficulté du maintien des filles à l’école, l’inadaptation de l’offre éducative aux filles déscolarisées et celles en situation d’urgence. 

“Le pays est actuellement en train d’entamer un nouveau chapitre sur l’éducation des filles, un chapitre dans lequel le récit sur la place de la fille rayonne d’espoir. Cette stratégie offrira à chaque fille, où qu’elle soit, qui qu’elle soit, et quelles que soient les circonstances dans lesquelles elle vit, un environnement qui lui permettra d’accéder à une éducation de qualité, de la maintenir à l’école et de bénéficier du soutien de l’ensemble des parties prenantes, à commencer par la communauté elle-même”, a pour sa part déclaré Ilaria Carnevali, Représentante adjointe de l’UNICEF.

Elle met aussi en avant les opportunités et les préoccupations majeures qui inhibent l’équité entre filles et garçons en matière d’éducation et de formation, les opportunités d’apprentissage, l’autonomisation et les espaces nécessaires pour les filles.

Au Niger, malgré les récentes avancées en matière d’éducation, un certain nombre de défis demeurent et affectent davantage les filles.

 ·        Plus de 2,6 millions d’enfants âgés de 7 à 16 ans sont déscolarisés ou non scolarisés dans le pays, et le phénomène est plus élevé chez les filles (56,3%) que chez les garçons (50,1%).

·        Au niveau primaire, près de 3 filles sur 10 n’ont pas la chance d’être scolarisées

·        Au niveau secondaire, moins de 2 filles sur dix arrivent à franchir le seuil de la classe de troisième.

“ Nous n’atteindrons pas les objectifs 4 et 5 de développement durable sur l’accès à l’éducation de qualité et sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, si nous n’ouvrons pas ces fenêtres d’opportunités aux filles.” a conclu Ilaria Carnevali.

La technologie mobile au service de la santé de l’enfant au Niger

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Tahoua (NIGER), le 26 mars 2019 Le Ministère de la Santé Publique, avec le soutien de l’UNICEF, a officiellement lancé l’initiative « mHealth » ce jour dans la région de Tahoua. mHealth est un dispositif innovant qui intègre la téléphonie mobile pour accélérer les efforts dans le cadre de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant au niveau communautaire. 142 intervenants dans le secteur de la santé et au niveau communautaire ont ainsi été formés sur l’utilisation de cette technologie, dont une centaine de relais communautaires, 17 chefs de Centre de santé intégré (CSI) formateurs et superviseurs des relais communautaires et 5 membres de l’’équipe cadre du district d’Illéla.

“mHealth permettra aux relais communautaires de collecter et de transmettre les données en temps réel aux chefs de CSI à travers le téléphone portable, et de lancer des alertes-SMS aux chefs de CSI sur l’état des stocks de médicaments, pour éviter les ruptures”, a déclaré Dr. Félicité Tchibindat, Représentante de l’UNICEF au Niger.  

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Au Niger, cette phase pilote d’introduction de l’initiative mHealth couvrira environ 165 villages - situés au-delà de cinq kilomètres des formations sanitaires dans la région de Tahoua, au niveau des trois communes du district sanitaire d’Illéla (Badaguichiri, Tajae, Illéla). Plus de 80,000 enfants de moins de cinq ans seront ainsi couverts par cette initiative.

Des pays comme l’Uganda, le Malawi, la Zambie, le Rwanda ou encore le Burkina Faso ont déjà testé ce système mHealth avec des résultats encourageants en termes de disponibilité des stocks, de transmission, de collecte et d'analyse des données - quelques semaines après le démarrage des activités.

“Seulement une personne sur deux a accès aux services de santé de base au Niger, en raison de la distance qui les sépare du premier centre de santé le plus proche. Les relais communautaires jouent ainsi un rôle crucial pour rapprocher les services de la population. Rien qu’en 2018, ils ont par exemple réussi à traiter plus de 97,000 cas de paludisme, près de 100,000 cas de diarrhées et près de 100,000 cas de pneumonie au niveau national”, poursuit Dr. Tchibindat.

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La Prise en charge des maladies de l’enfant au niveau communautaire (ou PCIME-c) est une stratégie nationale qui contribue à la réduction de la morbidité et la mortalité infanto-juvénile en se focalisant sur leurs principales causes, à savoir, le paludisme, la diarrhée, la pneumonie et la malnutrition. C’est une approche qui améliore l’accès aux soins des populations éloignées à travers l’offre de services curatifs, préventifs et promotionnels par des relais communautaires. Introduit au Niger depuis 2013, l’UNICEF a soutenu depuis 2016 sa mise à l’échelle, et à ce jour, 28 des 72 districts du Niger mettent en œuvre cette stratégie.

Malgré l’efficacité prouvée de la PCIME-c, plusieurs goulots d’étranglement ont toutefois été relevés par les agents de santé, dont entre autres la faiblesse dans la collecte et la transmission des données sur la PCIME-c et les ruptures de stocks fréquentes. L’utilisation du téléphone cellulaire pour la santé (mHealth) a ainsi été retenue par le Ministère de la Santé comme une des solutions permettant d’accélérer les progrès dans ce cadre.

Au Niger, le taux de mortalité infantile a considérablement diminué au cours de la dernière décennie, passant de 109 à 85 décès pour 1 000 naissances vivantes entre 2012 et 2017.

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Bouro Bawa, le relais communautaire ou « l’homme à la caisse bleue » Par Dr Djibril Issa

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Bouro Bawa, le relais iCCM de Diguewa en consultation d’un enfant avec sa mère


En cette journée de jeudi à Boutty, une bourgade reculée du département de Goudoumaria, dans la région de Diffa, Hadi 21 ans, a dû laisser le bétail aux mains de son époux pour amener leur benjamin, Idrissa, âgé de 2 ans, en consultation chez celui que l’on surnomme « l’homme à la caisse bleue » en référence à sa malle bleue qui contient des documents et des médicaments.

Pour voir Bouro, il faut se rendre au bord du seul puits pastoral du coin, à Diguewa, il s’y rend chaque jour à dos de cheval pour superviser les troupeaux de sa famille conduits pour s’abreuver. Bouro Bawa n’est pas médecin, mais un relais communautaire formé et outillé pour prendre en charge les maladies simples et fréquentes comme le paludisme, la diarrhée et les infections respiratoires chez les enfants de moins de cinq ans. On les appelle ici relais iCCM, et la localité (Canton de Boutty) en compte 16.

Dans cette zone pastorale, le centre de santé le plus proche se trouve à 12 km. Avoir des personnes comme Bouro est indispensable. Idrissa souffre d’une infection respiratoire depuis quatre jours. Bouro donna rendez-vous à Hadi chez lui, situé à 2 km de là, où il examina Idrissa et lui donna un traitement à base d’amoxicilline. Hadi est sensibilisée sur la consultation précoce en cas de maladie et reviendra si l’état de son enfant ne s’améliore pas dans les 48 heures ou si la situation se détériore.

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Bouro Bawa, le relais iCCM de Diguewa (District Goudoumaria) sur cheval en route vers le puits pastoral (lieu de regroupement des éleveurs).


La journée pas encore terminée pour Bouro, il doit retourner au bord du puits où l’attendent des éleveurs venus pour abreuver leurs bêtes mais aussi pour écouter ses conseils sur l’utilisation des services de santé, les dépistages et les références des cas de malnutrition vers le centre de santé le plus proche.

Du haut de ses 51 ans, Bouroest l’un des rares éleveurs de sa tribu à avoir été sur les bancs de l’école. C’est d’ailleurs l’une des raisons principales qui ont fait de lui un relais. Connu de toute la communauté qui entoure le puits pastoral, « l’homme à la caisse bleue est accessible 24 heures sur 24 pour les soins et conseils de santé. »nous confie un membre de cette communauté.

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Bouro Bawa, le relais iCCM de Diguewa (District Goudoumaria) au puits pastoral 


En 2018, pour une population de 102 personnes à laquelle il faut ajouter les éleveurs saisonniers, Bouro a soigné tous les enfants de moins de 5 ans de sa bourgade qui sont tombés malades, à savoir 13 cas pour paludisme, 56 cas pour infections respiratoire, 41 cas pour diarrhée.  Il a sensibilisé toute la population particulièrement les mères et gardiennes d’enfants sur l’allaitement maternel exclusif, l’alimentation de complément, le lavage des mains et l’utilisation des services préventif (Consultation prénatale, Vaccination…).

Depuis janvier 2018, le district sanitaire de Goudoumaria a formé 97 relais communautaires pour mettre en œuvre la stratégie de prise en charge intégrée de la maladie de l’enfant au niveau communautaire (PCIME Communautaire ou iCCM). C’est ainsi, que avec l’appui du gouvernement suédois et celui d’Italie, durant l’année, pour les enfants vivant à plus de 5 Km voire 15 Km des formations sanitaires, plus de 500 cas de paludisme, près de 2200 cas de Diarrhée et plus de 2 000 cas de pneumonie ont été traités et près de 1,000 cas de cas de malnutrition ont été dépistés et référés vers les formations sanitaires.

Aussi, la contribution de l'Italie a permis de combler une importante lacune liée à la fourniture de comprimés de déparasitage dans la région de Diffa et, par conséquent, à une couverture complète de déparasitage dans cette région. 

Au total, 542 717 et 116 398 enfants âgés de 12 à 59 mois dans les régions de Tillabery et de Diffa ont respectivement reçu un comprimé de déparasitage lors de la campagne de masse nationale organisée en mars 2018 et 563 418 enfants ont reçu un comprimé de déparasitage au cours de la campagne organisée en novembre 2018.

Par ailleurs, grâce à cette contribution de l’Italie, l'UNICEF a acheté un total de 7 000 boîtes d'aliments thérapeutiques prêts à l'emploi. 4 000 boîtes ont été distribuées dans la région de Diffa, permettant ainsi de traiter 5 769 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère (cible du projet: 15 000 enfants SAM). 3 000 cartouches serviront à couvre les besoins d'environ 4 150 enfants atteints de Mlnutrition aigue severe au cours du troisième trimestre de 2019.