Anxiété

Une « petite dose de nature » diminue le stress des urbains

Passer 20 ou 30 minutes dans un endroit qui nous évoque la nature réduit le niveau de cortisol, l'hormone du stress. 

  • Par Mégane Fleury
  • Yelizaveta Tomashevska/ISTOCK
  • 04 Avr 2019
  • A A

    Il n’est pas nécessaire de s’échapper plusieurs jours en pleine campagne pour bénéficier des bienfaits de la nature : d’après une étude récente, une vingtaine de minutes dans un parc, ou un environnement naturel en ville, suffisent pour diminuer notre niveau de stress. Leurs résultats sont parus dans Frontiers in Psychology. 

    Une "pilule de nature"

    "On sait que passer du temps dans la nature réduit le stress, souligne Dr Mary Carol Hunter, auteure de cette étude. Mais jusqu’à aujourd’hui des choses demeuraient incertaines : combien de temps est nécessaire ? A quelle fréquence ? Ou encore quel type d’expérience de la nature est bénéfique ? ". La chercheuse est partie de ce constat pour mener son essai avec 36 participants urbains.

    Pendant huit semaines, il leur a été demandé de prendre une "pilule de nature", c’est-à-dire de passer au moins dix minutes dehors trois fois par semaine. Leur niveau de cortisol, une hormone qui est associée au stress, était mesurée avant et après grâce à des tests salivaires. Les participants étaient libres de choisir l’endroit, du moment qu’il leur donnait l’impression d’interagir avec la nature. Par contre, ils ne pouvaient pas faire d’exercice, ni lire, ni avoir une conversation, ni utiliser leur téléphone.

    Réduire le stress à moindre coût  

    L’expérience montre que 20 minutes de "pilule de nature" par jour est une durée suffisante pour ressentir une diminution du taux de cortisol, en moyenne elle atteint 21,3%/heure. Si l’on dépasse ce seuil, jusqu’à 30 minutes, le taux se réduit encore plus, au-delà d’une demie-heure, la baisse continue mais à un rythme plus lent. 

    Pour Mary Carol Hunter, ces "doses de nature" accessibles en ville peuvent permettre de réduire facilement le stress et à moindre coût. Ce dernier fait plus de mal que ce que l’on peut imaginer : une étude américaine indique qu’il serait responsable de 90% des pathologies.

     

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    JDF