Abstract

While games are commonly viewed as frivolous fun, their rapid proliferation across the US defense establishment compels us to think again. Spanning spheres as diverse as total immersion training, near-peer/cyber conflict, and future force strategies, a gaming renaissance is currently underway across the US military. Surprisingly, given international relations’ (IR) interest in the production and projection of military power, the discipline has neglected to engage with this revival. This article argues that hyperreal games—that is, games that produce realities—play an increasingly important role in the attraction, production, management, and recovery of warfighters. Drawing upon one hundred hours of interviews undertaken with US military games designers, trainers, trainees, and veterans between 2017 and 2019, the article documents first-hand experiences of hyperreal gaming in warfighter recruitment, training, deployment, and rehabilitation. The core argument developed is that unlike simulations, which model scenarios, games are productive of people, values, and identity. If it is to understand games’ use as a tool of warfighter subjectification, the article argues, IR must renew its focus on military gaming disaggregated from the broader hyperrealities of modeling, simulation, and exercises with which it has hitherto been conflated.

Mientras que los juegos suelen verse como una diversión frívola, su rápida proliferación en el sector de defensa estadounidense nos obliga a repensarlos. En ámbitos tan diversos como el entrenamiento de inmersión total, los conflictos cibernéticos/entre pares y las estrategias de las fuerzas futuras, se está produciendo un renacimiento de los juegos dentro de las fuerzas militares estadounidenses. Increíblemente, a pesar del interés de las relaciones internacionales (RRII) en la producción y la proyección del poder militar, la disciplina ha pasado por alto este renacimiento. Este artículo sostiene que los juegos hiperreales, es decir, los juegos que producen realidades, tienen un papel cada vez más importante en la atracción, la producción, la administración y la recuperación de los combatientes. A partir de cien horas de entrevistas realizadas a diseñadores de juegos militares estadounidenses, entrenadores, aprendices y veteranos entre 2017 y 2019, el artículo documenta experiencias de primera mano de los juegos hiperrealistas en el reclutamiento, el entrenamiento, el despliegue y la rehabilitación de combatientes. El principal argumento desarrollado es que a diferencia de las simulaciones, que modelan escenarios, los juegos son productores de personas, valores e identidades. El artículo sostiene que, para comprender el uso de los juegos como herramienta de subjetivación de los combatientes, las RRII deben renovar su enfoque sobre los juegos militares, separándolos de las hiperrealidades más amplias de la modelación, la simulación y los ejercicios con los que hasta ahora se han combinado.

Bien que les jeux soient couramment considérés comme un divertissement frivole, leur prolifération rapide au sein de l'establishment de la défense américaine nous oblige à nous repencher sur cette question. S’étendant à des domaines aussi divers que la formation en totale immersion et les conflits entre quasi-pairs en passant par les cyberconflits et les stratégies des forces futures, une renaissance des jeux est actuellement en cours dans l'armée américaine. Étonnamment, malgré l'intérêt que portent les relations internationales (RI) à la production et à la projection de la puissance militaire, la discipline a négligé de s'engager dans ce renouveau. Cet article soutient que les jeux hyper-réalistes - c'est-à-dire, les jeux qui reproduisent des réalités - jouent un rôle de plus en plus important dans l'attraction, la production, la gestion et le rétablissement des combattants. S'appuyant sur cent heures d'entretiens menés auprès de concepteurs de jeux, d'instructeurs, de recrues en formation et de vétérans de l'armée américaine entre 2017 et 2019, cet article documente le rôle des expériences personnelles avec les jeux hyper-réalistes dans le recrutement, la formation, le déploiement et la réhabilitation des combattants. L'argument central développé est que, contrairement aux simulations, qui modélisent des scénarios, les jeux produisent des individus, des valeurs et une identité. S'il s'agit de comprendre l'utilisation des jeux en tant qu'outil de subjectivation des combattants, cet article soutient que les RI doivent se reconcentrer sur les jeux militaires dissociés des hyper-réalités plus larges des modélisations, des simulations et des exercices avec lesquelles ils ont jusqu’à présent été regroupés.

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