5G en Belgique : pourquoi il n’y a pas lieu de s’inquiéter

L’arrivée de la 5G en Belgique a généré une véritable levée de boucliers chez les internautes, nombreux à s’interroger sur les dangers de cette nouvelle technologie. La 5G de Proximus ne serait toutefois pas plus dangereuse que la 4G actuelle. Explications. 

Des normes 50 fois plus strictes à celles de l’OMS

Proximus l’assure, il a obtenu tous les permis nécessaires à l’implantation de ses premiers relais 5G en Belgique auprès de l’ISSEP, l’organisme chargé de la délivrance des permis environnementaux en Wallonie. “En région Wallonne, les normes sont 50 fois plus strictes que celles préconisées par l’OMS” explique Haroun Fenaux, le porte-parole de Proximus, avant d’ajouter, “nous avons bien reçu les autorisations au niveau régional, tout cela a été testé. 2 semaines avant le lancement du réseau 5G, on a envoyé les informations aux communes. On a suivi la procédure de bout en bout.”

“On utilise les mêmes bandes”

La 5G déployée en Belgique n’a pas apporté de gros changements au réseau. Il ne s’agit en réalité même pas d’une véritable 5G puisqu’elle exploite l’ancien réseau 3G. La vitesse de téléchargement est 30% plus rapide qu’avec une connexion 4.5G, mais les radiations restent les mêmes. “Strictement rien n’a changé pour les électrosensibles, on utilise des normes qui existaient avant, le même spectre” assure le porte-parole de l’opérateur. Comme l’avait déclaré le CEO du groupe, il ne s’agit que d’un premier pas en direction d’un véritable réseau 5G. Pour l’opérateur, la 5G était finalement davantage un argument marketing qu’une véritable innovation technologique. Un peu à la façon des “forfaits illimités” en data qui avaient inondé le marché l’an dernier. Ces forfaits “illimités” étaient limités à un usage de 20 à 30 Go à pleine vitesse et réduisaient ensuite les performances sans bloquer l’usage. Il s’agissait donc bien de forfaits “illimités” limités toutefois en terme de performances. Un argument commercial douteux, qui n’aurait pas été toléré en France, nous avait confié à l’époque la division française d’Orange.

Une mauvaise communication

L’opérateur le reconnaît, il y a eu une “mauvaise communication” avec les communes. Celles-ci ont bien été informées 2 semaines en amont du lancement, mais uniquement des spécificités techniques. Plusieurs communes ont marqué leur surprise à l’annonce de Proximus. L’opérateur l’assure toutefois : “la plupart des bourgmestres sont rassurés aujourd’hui.” 

La levée de boucliers serait donc clairement liée à l’incompréhension du grand public et de certains bourgmestres, mal informés. Le manque d’explications a mené des groupes Facebook à lancer de multiples campagnes anti-5G, exploitant pour la plupart des informations incorrectes, voire complètement fausses. Le phénomène est observé dans d’autres pays, et notamment au Royaume-Uni, où plusieurs antennes 5G ont été incendiées par des citoyens en colère.

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