En complément de son collectif de 27 athlètes, FDJ continue d’accompagner les jeunes talents avec sa pépinière. À horizon 2024, 30 espoirs du sport français seront soutenus (6 athlètes/an). Le jury de sélection 2021, composé de Marie Brochet, Kevin Mayer, Sarah Ourahmoune, Michaël Jérémiasz et de représentants de FDJ, s'est réuni au début du mois. Découvrez les 6 athlètes sélectionnés qui intègrent donc la pépinière en 2021 ! 

La blessure fait hélas partie de la carrière d’un champion. Romane Miradoli, championne de France en titre en Super G et descente, s’est blessée le 14 décembre dernier. Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou, la blessure redoutée par tous les sportifs qui tient éloigné des pistes ou des terrains pour plusieurs mois, Romane nous partage son quotidien et son parcours de rééducation. 

Pour commencer, comment vas-tu depuis ton accident ?

Romane Miradoli : Je vais de mieux en mieux ! La rééducation suit son cours et mon genou progresse tranquillement mais sûrement. Cela fera deux mois le 5 mars que j’ai été opérée. 

Peux-tu revenir rapidement sur les circonstances de ta blessure ?

R.M. : Je me suis blessée en course, lors de la première manche de Coupe du monde à Courchevel. J’ai fait une erreur assez classique et, dans la chute, mon genou a lâché. Je n’étais pas dans de très bonnes dispositions morales, et je pense que, quelque part, cette blessure n’est pas arrivée à ce moment-là complètement par hasard… 
J’ai ensuite dû patienter trois semaines avant l’opération, le temps de retrouver une extension complète car mon genou était encore gonflé. L’objectif était d’arriver à l’hôpital sans œdème, avec un genou sec et sain pour faciliter la rééducation qui allait suivre.
L’opération s’est très bien passée. En plus de la réparation du ligament, elle a aussi permis d’associer un renfort latéral à la ligamentoplastie et de suturer mes deux ménisques.  

Comment vis-tu ton éloignement des pistes et des compétitions ?

R. M. : C’est très spécial… Même si, en tant que sportif, on sait que cela peut arriver, on n’est jamais vraiment préparé à une blessure. D’autant plus que j’aime beaucoup l’extérieur. Avant, je n’étais pratiquement jamais chez moi, et là, j’ai appris à découvrir mon canapé ! 
Au début c’était très difficile, en particulier les dix premiers jours après l’opération. Je ne pouvais pas faire grand-chose et il fallait attendre que mon genou dégonfle avant de pouvoir commencer les séances de kiné. Je pouvais seulement travailler la contraction et l’extension. Depuis, j’ai trois séances par semaine. J’ai aussi commencé à prendre des cours de guitare en janvier et je suis des cours d’anglais, grâce à la formation que me propose la FDJ Sport Factory.

Où en es-tu aujourd'hui dans ta rééducation ?

R.M. : J’essaie de marcher au maximum sans mes béquilles, mais chez moi il y a beaucoup de neige, donc je les garde encore un peu ! Idem pour descendre les escaliers car je n’ai pas encore la flexion suffisante. Mais je travaille à retrouver une marche normale, à gommer les réflexes de protection qui sont assez naturels. Je vais effectuer deux sessions de rééducation intensives au centre de rééducation de Saint-Raphaël : une de deux semaines en février et une seconde de trois semaines mi-mars. Cela me permettra de commencer ma réathlétisation en travaillant les appuis, le vélo et en ajoutant de la charge petit à petit. 

Quelles sont les prochaines grandes étapes à franchir dans ta rééducation? Penses-tu déjà à ton retour sur les skis?

R. M. : Au retour de Saint-Raphaël, je vais faire une pause pendant une semaine puis repartir au Centre national d’entraînement à Albertville pour continuer ma réathlétisation. Jusqu’à présent, je ne pensais pas trop au ski, cela semblait loin et mentalement, c’était un peu compliqué. Mais là, je vais commencer à y penser, à essayer de me servir de cette période pour revenir vraiment plus forte, et être prête à la fois physiquement et mentalement. Ça a été trois mois difficiles mais le ski c’est toute ma vie ! J’ai l’impression d’être à un tournant !  Ma passion pour le sport est mon moteur. Elle m'aide au quotidien pour ne pas perdre de vue mes objectifs. Elle motive mes efforts et anime mes rêves. Je vise un retour à la compétition en novembre, avec en ligne de mire les Jeux Olympiques de Pékin.

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