Le 18 mai dernier, Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont dévoilé l'initiative franco-allemande pour "le redressement économique de l'Europe", un programme de 500 milliards d'euros pour soutenir les régions et secteurs les plus touchés par la crise du Covid-19. Concernant la France, la note s'avère plutôt salée...

Chômage partiel, fonds de solidarité, prêts garantis par l'État… Au total, quelques 450 milliards d'euros d'aides et de garanties de l'État ont été consentis, selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. A quoi il convient d’ajouter les exonérations de charges et reports de cotisation sociales qui représentent 3 milliards d'euros et concerneront près de 500.000 entreprises. Côté fiscal, les entreprises peuvent également bénéficier d’un report de l'impôt sur les sociétés ou des taxes sur les salaires.

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Résultat de ces nombreuses mesures de soutien prise par le gouvernement pour amortir le violent choc de la crise de Covid-19 sur l’économie hexagonale, la dette française sera “sans doute” supérieure à 120% du PIB à la fin de l’année 2020, selon le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin. Dès lors, la France peut-elle encore s’endetter sans risque ? Pour répondre et nous aider à mieux saisir tous les enjeux de la supportabilité de la dette publique française, le Débat Capital a reçu Christophe Ramaux, chercheur au Centre d'Economie de la Sorbonne et membre des “économistes atterrés", et Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDEFI.

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