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Biodiversité : la COP15 au défi de protéger 30 % de la planète… et les 70 % restants

Le projet d’accord négocié lors de la conférence mondiale pour la biodiversité au Canada prévoit d’augmenter la superficie des aires protégées.

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Publié le 07 décembre 2022 à 05h30, modifié le 07 décembre 2022 à 20h08

Temps de Lecture 6 min.

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La forêt boréale, au-dessus du cercle polaire, en Laponie finlandaise. Au cours des vingt dernières années, les forêts arctiques scandinaves ont été la cible d’une quantité croissante de punaises des bois, en raison de l’allongement des étés. Ici, le 6 octobre 2022.

Protéger, d’ici à 2030, 30 % des terres et des mers de la planète. C’est sans nul doute à l’aune de cet objectif que sera évalué, au moins en partie, le succès de la 15e conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), dont les travaux débutent mercredi 7 décembre au Canada. Ce rendez-vous, qui réunit quelque 15 000 personnes à Montréal, doit aboutir à l’adoption d’un nouveau cadre mondial pour mettre un terme à la destruction du vivant.

Sur les vingt-deux cibles du projet d’accord, la cible 3, qui prévoit une augmentation de la superficie des aires protégées, est encore loin de faire consensus. Mais, à l’heure où commence la dernière ligne droite des négociations, elle bénéficie tout de même d’atouts de poids. D’abord parce que la formule est simple et efficace. « C’est la cible la plus facile à comprendre pour le grand public et pour les politiques, je pense donc qu’il y aura une pression monstrueuse pour la faire aboutir », constate Gilles Kleitz, président de la commission aires protégées du comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature et expert de la biodiversité à l’Agence française de développement.

« Les aires protégées sont la partie visible de la conservation, confirme Didier Bazile, chargé de mission biodiversité au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Pour les Etats, augmenter leur surface est un moyen facile de montrer qu’ils sont enclins à protéger la biodiversité. »

Résister à la fragmentation des habitats

Signe de l’engouement politique, plus de 110 Etats, sur les 196 parties à la convention sur la diversité biologique des Nations unies, ont déjà affiché leur soutien au « 30 × 30 » en rejoignant la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples. Lancée en janvier 2021 et coprésidée par la France, le Costa Rica et le Royaume-Uni, cette alliance regroupe désormais des pays de tous les continents. Lors de la décennie précédente, sur les vingt « objectifs d’Aichi » adoptés en 2010 pour enrayer l’érosion de la biodiversité, la cible visant à protéger 17 % de terres et 10 % des mers d’ici à 2020 est l’une des seules à avoir enregistré des progrès considérables – l’objectif concernant les espaces terrestres a été atteint en 2021 et 8 % des espaces marins sont désormais préservés.

Pierre angulaire des politiques de conservation, les aires protégées ont aussi fait la preuve de leur utilité pour résister aux changements d’usages des terres et à la fragmentation des habitats, qui constituent le premier facteur de menace pour les espèces et les écosystèmes. Résultat, c’est la moitié de la planète que les scientifiques appellent désormais à placer sous statut de protection, alors que 75 % de la surface terrestre a déjà été altérée par les activités humaines.

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