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Réforme du bac : ce qui va changer

+ VIDEO - Le baccalauréat nouvelle formule présenté ce mercredi en Conseil des ministres ne comptera plus que 4 épreuves écrites - dont le français et la philo - et un grand oral, qui pèseront pour 60% de la note finale. Les 40% restant proviendront du contrôle continu (pour 30%) et des notes du bulletin en première et terminale (10%). Les séries L, ES et S sont supprimées.

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Quatre épreuves écrites et un grand oral : tel devrait être le visage du nouveau baccalauréat que présente ce mercredi le ministre de l'Education.

Par Valérie Mazuir

Publié le 14 févr. 2018 à 10:20

Les élèves actuellement en classe de troisième seront les premiers à inaugurer en 2021 le baccalauréat nouvelle formule, que Jean-Michel Blanquer a dévoilé ce mercredi en Conseil des ministres. Cette réforme, promise par le candidat Emmanuel Macron, doit permettre de mieux préparer les élèves à l'enseignement supérieur tout en réduisant le coût de cet examen bicentenaire. Elle concerne les bacs généraux et technologiques (70 % des candidats). La filière professionnelle faisant, elle, l'objet d'une mission distincte dont les conclusions, qui devaient être rendues ce vendredi ont été reportées au 22 février.

En terminale, 3 écrits et un grand oral

Cette nouvelle version du baccalauréat reprend une grande partie des propositions du rapport de Pierre Mathiot, l'ex-directeur de Sciences po Lille, remis au gouvernement le 24 janvier.

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Si l'épreuve anticipée écrite et orale de français se déroulera comme aujourd'hui en fin de première, elle sera « revisitée », annonce le ministère sans plus de précision. Ensuite les candidats ne passeront plus, en terminale, que 4 épreuves majeures. Deux épreuves écrites, qui auront lieu au retour des vacances de printemps, porteront sur les disciplines de spécialité choisies par le candidat. Deux autres épreuves communes à tous, qui auront lieu  fin juin :  une épreuve écrite de philosophie et un grand oral.

D'une durée de 20 minutes, ce grand oral face à un jury de trois examinateurs se déroulera en deux parties : d'abord la présentation d'un projet préparé dès la classe de première et qui sera adossé à une ou deux disciplines de spécialité, et ensuite un échange qui doit permettre « d'évaluer la capacité de l'élève à analyser » en mobilisant ses connaissances scientifiques et historiques.

Ces épreuves écrites - dont le français - et le grand oral compteront pour 60 % de la moyenne du bac. Les 40 % restants proviendront de « partiels » semestriels en première et terminale (pour 30 %) et des notes des deux dernières années du lycée (10 %). Ces « partiels », qui seront organisés par les lycées eux-mêmes, auront lieu en janvier et avril de l'année de première puis en décembre de l'année de terminale. Ils seront passés simultanément par tous les élèves d'un même établissement sur des sujets tirés d'une banque nationale de sujets. Les copies seront anonymes et corrigées par d'autres professeurs que ceux de l'élève. 

Le baccalauréat sera obtenu à partir d'une moyenne générale de 10/20. Il n'y aura pas de note éliminatoire ou de note plancher. Le rattrapage sera finalement bien maintenu, « en tant que seconde chance », précise le ministère, qui, un temps privilégiait l'examen des bulletins pour accorder (ou pas) l'examen aux candidats qui l'ont manqué de peu. 

La fin des séries

Par ailleurs alors que le maintien ou la disparition des séries L, ES et S (littéraire, économique et social, scientifique) était à l'étude ces derniers jours, Jean-Michel Blanquer a tranché pour « la fin des séries » « Nous voulons ainsi offrir plus de choix aux élèves, éviter les hiérarchies artificielles entre les séries », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse.  En revanche, pour la voie technologique, l'organisation en série est maintenue.

A la place des séries L, ES et S, les élèves suivront un tronc commun et choisiront trois spécialités en première, ramenées à deux en terminale. Dans le tronc commun figurent le français, la philo, l'histoire-géographie et l'enseignement moral et civique, deux langues vivantes, le sport, et une nouvelle discipline baptisée humanités scientifiques et numériques. Au menu des spécialités : mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, histoire-géographie et géopolitique, sciences économiques et sociales, humanité-littérature-philosophie, langues et littérature étrangère, écologie-agronomie-et-territoires, arts, sciences de l'ingénieur, numérique et sciences informatiques.

Les options sont conservées. Une option sera possible en première et deux en terminale, au choix de l'élève, à raison de trois heures par semaine : latin, grec, sport, 3e langue vivante. Seront uniquement disponibles en terminale : droit et grands enjeux du monde contemporain, mathématiques expertes et maths complémentaires.

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Le ministère précise enfin qu'à la rentrée prochaine, la classe de seconde ne connaîtra « pas de changement organisationnel majeur mais de premières évolutions destinées à installer l'état d'esprit » du bac 2021 : à savoir un test numérique pour se positionner en français ou maths, un « accompagnement personnalisé sur l'expression écrite et orale » et enfin une aide à l'orientation. Les programmes de première et terminale seront revus « à compter de la rentrée 2019 ».

Vidéo - Que pensent nos stagiaires de troisième de la réforme du bac ?

POUR EN SAVOIR PLUS :

DOCUMENT : Le dossier de présentation du ministère

Avec agences

Valérie Mazuir

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