Comment soigner le rhume de bébé avec de l’homéopathie ?

Le rhume n’est pas une maladie, c’est seulement le signe que votre petit vient de rencontrer un nouvel agresseur (virus) qu’il est en train de combattre. C’est ce qui lui permet peu à peu de fabriquer ses propres défenses.

Certains enfants ont ainsi besoin de faire une centaine de rhinopharyngites et de rhumes pour s’immuniser contre les germes habituels. Jusqu’à ce que leur système immunitaire arrive à maturité, vers l’âge de 7 ou 8 ans.

Chez les tout-petits, les poussées dentaires sont le plus souvent à l’origine des rhumes que les virus. Les symptômes sont faciles à identifier : le nez coule, la gorge fait mal, l’enfant bave, subit des éternuements, les fesses sont irritées : un tableau malheureusement banal durant la première année d’un bébé qui peut subir de nombreux rhumes.

Si votre enfant a plus d’un rhume par mois tout au long de l’année, ou que les symptômes s’aggravent, le médecin va rechercher une cause médicale : une allergie respiratoire ou un reflux gastro-œsophagien (remontées acides de l’estomac), notamment. Dans le premier cas, des tests de sensibilisation aux acariens ou aux pollens peuvent être réalisés par un allergologue à partir de l’âge de 2 ans. Dans le second cas, une fibroscopie œsophagienne ou une mesure de l’acidité gastrique (pH-métrie) permettront de confirmer le diagnostic et de prescrire un traitement médicamenteux.

Dans un premier temps, la première solution est de découvrir au maximum votre nourrisson pour faire baisser sa température, laissez-le par exemple en body ou même en couche, allongez-le au calme, dans une pièce chauffée à 20°C maximum, et donnez-lui souvent de l’eau ou du lait à boire, même en cas de mal de gorge, ou donnez-lui le sein pour éviter qu’il ne se déshydrate.

En revanche, prenez rendez-vous chez un médecin dans les cas suivants : si votre bébé de moins de 3 mois est fiévreux, si votre enfant a un comportement inhabituel (geignard ou abattu) ou d’autres symptômes associés (vomissements, diarrhée, éruption). Car le rhume peut se surinfecter et provoquer grippe, otite, bronchite, mal de gorge ou bronchiolite aux multiples symptômes. La solution sera donc ailleurs et peut-être devra-t-il prendre quelques médicaments ou antibiotiques.

Si votre enfant a un rhume et peu de fièvre, vous pouvez attendre 2 à 3 jours avant de consulter le médecin à condition qu’il n’y ait aucun autre signe inquiétant. Mais n’attendez pas en cas de fièvre élevée, à plus de 39 °C

Le traitement est surtout symptomatique : hydratez votre enfant en premier lieu pour prévenir la déshydratation liée à la diarrhée ou à la fièvre liées au rhume.

Pour un tout-petit, la meilleure façon de l’aider à respirer est de procéder à un lavage de nez avec de l’eau de mer.

Il faut maintenir la tête de bébé sur le côté, de profil, surtout pas sur le dos, et placer l’embout du pulvérisateur ou de la pipette de façon perpendiculaire au visage, dans la narine supérieure. Si son nez n’est pas bouché, n’en faites pas un geste d’hygiène quotidienne, sinon ces solutions salées risquent d’irriter les muqueuses et d’envoyer les glaires dans l’arrière-gorge, répandant ainsi l’infection jusque dans les bronches. Tant qu’il ne sait pas se moucher seul, vous pouvez aussi aspirer les mucosités avec un mouche-bébé. Mais vous n’aspirerez pas le mucus en profondeur.

Lorsque l’enfant est plus grand, apprenez-lui à se moucher en soufflant une narine après l’autre pour lui apprendre à être autonome quant à son hygiène nasale.

Placez à sa disposition des mouchoirs en papier qu’il jettera après chaque utilisation, et expliquez-lui aussi le rituel du lavage des mains, d’autant plus depuis l’arrivée du Covid-19 : le contact direct avec les microbes ne l’aidera pas à guérir et augmentera les risques de contamination.

L’homéopathie est-elle recommandée pour soigner le rhume de bébé ? Il semble bien que les granules rendent l’organisme plus résistant, limitent la fréquence des rhinos, et par là même, diminuent le risque de surinfection.

En plus des précautions habituelles (nettoyage du nez, mouchage, surveillance de la fièvre…), on peut suivre les conseils du Dr Pierre Popowski, pédiatre homéopathe.

Prenez Sulfur Iodatum 15 CH en deux doses à sept jours d’intervalle.

• Si l’écoulement est clair et irrite la lèvre supérieure : Allium Cepa 7 CH.
• Si l’écoulement vire au jaune/vert : Hydrastis canadensis 7 CH.
• Si au contraire, le nez est bouché la nuit, et l’écoulement clair dans la journée : Nux Vomica 7 CH quatre fois par jour.

L’homéopathie agit sur le désordre énergétique à l’origine de la maladie, et selon le principe de similitude : on administre à une personne malade de très petites doses d’une substance qui à forte dose, provoque les mêmes symptômes chez une personne saine.

Les petits granules homéopathiques sont préparés à partir d’actifs d’origine végétale, minérale (sel de mer…) ou animale, comme l’abeille ou le venin de serpent hautement dilués.

Une carence en fer rend plus fragile et donc plus sujet aux infections, ORL notamment. Elles sont plus fréquentes chez les enfants végétariens et les bébés nourris au sein, car le lait maternel est pauvre en fer. Une simple prise de sang pour doser la ferritine permet de confirmer le diagnostic. Dans ce cas, du lait infantile, systématiquement enrichi en fer, ou 30 g de viande rouge deux à trois fois par semaine suffisent souvent comme traitement. Sinon, le médecin peut prescrire une supplémentation en fer sous forme de sirop.

L’ablation des amygdales (amygdalectomie) peut être utile et efficace chez les enfants qui ont plus de 6 angines par an, ou encore lorsque ces affections à répétition provoquent des pauses respiratoires ou un ralentissement de la croissance. Quant à l’ablation des végétations (adénoïdectomie), elle est recommandée pour traiter les enfants qui ont le nez bouché en permanence, des végétations énormes ou qui font des otites à répétition. A voir avec votre pédiatre car elle n’est plus préconisée systématiquement.