Mortalité des agneaux
Aidez-nous à mettre fin à la souffrance de millions d’agneaux australiens utilisés pour la mode
L’Australie est le premier producteur mondial de laine, et fournit 80% de la fine laine mérinos utilisée par l’industrie globale de la mode1. Mais derrière le glamour, des millions de moutons souffrent inutilement - des millions d’entre eux meurent juste après la naissance et la plupart des agneaux survivants sont soumis à des pratiques incroyablement cruelles comme le «mulesing»2.
«Chaque année, des millions d’agneaux meurent de faim et de froid, la plupart du temps dans une solitude absolue. Si la mère est à proximité, elle assiste impuissante à l’agonie de ses petits», explique la chargée de campagne pour les animaux de rente et l’alimentation chez QUATRE PATTES Suisse.
Les principales causes de ces décès sont les complications survenues lors de la naissance, les mauvaises conditions d’élevage et le manque d’abris contre les intempéries.
Les agneaux souffrent pour la mode
Les images exclusives montre cette dure réalité: plus de 10 millions d’agneaux australiens meurent prématurément chaque année.
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Plusieurs facteurs tels que le manque d’abris et de surveillance, le moment des naissances, les difficultés liées à la naissance et les mauvais choix d’élevage sont à l’origine de ce nombre élevé de la mortalité des agneaux. C’est pourquoi un mélange approprié de stratégies axées sur le bien-être animal doit être appliqué pour sauver de précieuses vies.
Rapport sur la mortalité des agneaux
QUATRE PATTES a mené une enquête sur les causes sous-jacentes du taux de mortalité élevé des agneaux en Australie, ainsi que sur les stratégies d’amélioration possibles. De meilleurs choix d’élevage (p. ex. l’élevage de moutons plus résistants aux mouches), de meilleures conditions d’élevage et la fourniture d’abris se sont révélés être des domaines d’investissement prometteurs. (Disponible en Anglais uniquement).
Points importants pour améliorer le taux de survie des agneaux
- Reproduction: Des chercheurs et des producteurs de laine ont fait état d’un lien entre un taux de survie plus élevé des agneaux et des moutons moins ridés ou au corps lisse. Ces types de moutons sont plus résistants aux infestations de mouches, ce qui rend la mutilation des agneaux vivants inutile. Il s’agit d’une découverte importante qui indique que l’élevage de moutons dont la peau présente moins de plis peut permettre de résoudre simultanément plusieurs problèmes liés au bien-être des moutons, notamment la mortalité élevée des agneaux, les attaques de mouches et la mutilation d’agneaux vivants.
- Élevage: Il est essentiel pour la survie des agneaux d’atteindre un poids idéal à la naissance, et cela commence par une alimentation appropriée de la mère. En outre, des densités de peuplement plus faibles, une meilleure surveillance et des mesures appropriées pendant la période critique de l’agnelage sont essentielles pour améliorer la survie de l’agneau et de la mère.
- Environnement: Les brebis sont généralement conditionnées pour mettre bas en hiver, de sorte qu’au printemps, lorsque les pâturages sont les plus fertiles, les agneaux passent directement du lait maternel à l’herbe.6 Cette méthode d’élevage permet de réduire les coûts d’alimentation. Cependant, les agneaux nouveau-nés sont exposés à des conditions climatiques difficiles pendant l’hiver. En programmant la naissance à l’automne ou au printemps, la mortalité des agneaux peut être réduite de 10 à 20% à seulement 1 à 2%. En outre, en fournissant des possibilités d’abris, la mortalité des agneaux peut être réduite de 17,5% pour les naissances de jumeaux et de 7% pour les agneaux uniques en Australie, tout en minimisant le risque de maladies métaboliques pour la brebis mère.
QUATRE PATTES demande à l’industrie lainière australienne d’adopter de toute urgence des pratiques d’élevage et de gestion donnant la priorité à la survie des agneaux et des brebis. Il s’agit notamment d’élever des moutons plus résistants aux mouches et disposant d'un corps naturellement lisse en plus des autres techniques décrites dans le présent rapport. Cette stratégie d’élevage est prometteuse pour résoudre plusieurs problèmes de bien-être des moutons, notamment les taux de mortalité, les attaques de mouches et la mutilation des agneaux vivants.
L’horreur de la mutilation des agneaux vivants (mulesing)
De nombreux producteurs de laine australiens élèvent des «moutons ridés», ainsi nommés en raison de l’excès de peau qu’ils présentent et permettant de produire de plus grandes quantités de laine. Malheureusement, cet excès de peau, en particulier dans la région de l’arrière train, rend les moutons très vulnérables aux mouches - une infestation douloureuse causée par des mouches à viande qui pondent leurs œufs dans les plis cutanés des moutons.
Pour tenter de prévenir les mouches, de nombreux éleveurs de moutons ont recours à la pratique cruelle et dépassée de la mutilation d’agneaux vivants. Il s’agit d'une méthode de mutilation invasive à laquelle sont soumis les animaux dits «de rente» et ce, sans anesthésie. Les agneaux, généralement âgés de 2 à 12 semaines7sont maintenus immobiles sur le dos dans un cadre métallique, tandis que des cisailles tranchantes (semblables à des cisailles de jardin) sont utilisées pour couper de grandes parties de peau et de chair dans la région de l’arrière train. La douleur de cette mutilation extrêmement traumatisante peut durer des jours et la plaie met des semaines à cicatriser; elle est généralement pratiquée sans soulagement adéquat de la douleur.
L’élimination des plis de peau des agneaux vivants est pratiquée depuis plus de cent ans et, bien que des solutions indolores soient disponibles depuis longtemps, environ 70% des agneaux australiens producteurs de laine sont soumis à cette terrible mutilation8. Malheureusement, on estime d’après les recherches que des centaines de milliers d’agneaux meurent également de complications survenues pendant et après cette pratique9.
Heureusement, il existe des solutions pour éviter la mort et la souffrance inutiles des agneaux. QUATRE PATTES demande à l’industrie lainière ainsi qu’aux gouvernements des États australiens de mettre fin à la mutilation des agneaux vivants et de faire appel aux solutions déjà disponibles, en commençant par des pratiques d’élevage qui donnent la priorité à la survie des agneaux et des brebis.
Avec votre signature, appelez les marques de modes et producteurs de laine à mettre fin à la pratique cruelle du mulesing.
Source
2. Sheep Wool - #WearItKind – a FOUR PAWS campaign to end cruelty in fashion. FOUR PAWS International - Animal Welfare Organisation. [accessed 2024 Jan 16]. https://www.four-paws.org/campaigns-topics/campaigns/wearitkind/sheep-wool-and-mulesing
3. Kopp K, Hernandez-Jover M, Robertson S, Abuelo A, Friend M. A Survey of New South Wales Sheep Producer Practices and Perceptions on Lamb Mortality and Ewe Supplementation. Animals. 2020;10(9):1586. doi:10.3390/ani10091586
4. Ipsen M. World’s best practice in Lamb Survival. Nuffield Australia Project No 1316. 2014 Apr:42.
5. Bruce M, Young JM, Masters DG, Refshauge G, Thompson AN, Kenyon PR, Behrendt R, Lockwood A, Miller DW, Jacobson C. The impact of lamb and ewe mortality associated with dystocia on Australian and New Zealand sheep farms: A systematic review, meta-analysis and bio-economic model. Preventive Veterinary Medicine. 2021;196:105478. doi:10.1016/j.prevetmed.2021.105478
6. Australian sheep and lamb life cycle. MLA Corporate. [accessed 2024 Feb 1] https://www.mla.com.au/globalassets/mla-corporate/prices--markets/documents/trends--analysis/australian_sheep-and-lamb_life-cycle_a4.pdf
7. Tail docking and mulesing | Meat & Livestock Australia. MLA Corporate. [accessed 2024 Feb 1]. https://www.mla.com.au/research-and-development/animal-health-welfare-and-biosecurity/husbandry/tail-docking-and-mulesing/
8. Managing non-mulesed sheep, WA Department of Agriculture. https://www.agric.wa.gov.au/livestock-parasites/managing-non-mulesed-sheep
9. Effect of plastic occlusive clips used as an alternative to mulesing on breech conformation, body weight and survival of Merino lambs, Evans et al. in Australian Veterinary Journal. doi:10.1111/j.1751-0813.2011.00890.x