C'est une pratique de plus en plus contestée. Ici ou à l'étranger, l'expérimentation animale est pointée du doigt, décriée, dénoncée. "Souffrance inutile", "maltraitance volontaire", "chercheurs barbares" : les accusations sont lourdes et nombreuses. Face au poids des militants en faveur du bien-être animal, le monde politique prend des mesures.
1 million d'euros par an. C'est le budget débloqué par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour le développement de méthodes d'expérimentation alternatives. Les régions y ajoutent un complément de 560 000 euros. "Notre objectif à terme est la suppression de l'expérimentation sur les animaux" avance la Ministre Valérie Glatigny (MR). "Mais d'abord, il faut développer des alternatives. Nous avons une obligation de moyens pour faire le maximum pour réduire le nombre d'animaux utilisés".
Une bioimprimante plutôt que des animaux
Derrière les portes d'un exigu laboratoire de l'UCLouvain, nous découvrons l'une de ces alternatives. Une bioimprimante 3D, capable de reproduire couche par couche des cellules vivantes. "Je mets de l'encre dans la cartouche, je la pose ici pour contrôler la température" lance Cristina Belda Marín, docteure et chercheuse à l'UCLouvain. "On peut ajouter des cellules dans cette encre, afin de mimer les conditions du corps humain" détaille-t-elle.