Chatroulette avait lancé la tendance à la fin des années 2000 : mettre en relation de parfaits inconnus au travers de conversations vidéos par ordinateur. Concrètement, le site relie aléatoirement deux personnes connectées afin qu’elles puissent discuter via webcam interposée. Chacun à la possibilité de passer à une autre conversation avec une personne différente à tout moment si elle le désire.
Le service avait explosé en popularité en 2010 grâce à ce concept novateur avant de voir l’engouement retomber les années suivantes. Depuis, d’autres sites et services du même type ont émergé et ont dépassé l’original.
En 2019, l’engouement pour ces sites a de nouveau augmenté avec la crise sanitaire et les différents confinements. Seules, enfermées chez elles, de nombreuses personnes ont profité de Bazoocam, Chatrandom, Strangercam ou encore Omegle pour briser l’ennui et la solitude. On estime aujourd’hui en France qu’un million d’utilisateurs se connectent sur ce dernier site chaque mois.
Et c’est justement Omegle qui est aujourd’hui dans le viseur du gouvernement français après la publication d’une enquête par le site Kool Mag, un magazine en ligne de parentalité destiné aux pères. En effet, le site dénonce la présence d’exhibitionnistes d’âge mûr sur cette plateforme très fréquentée par des jeunes.
Voyeurs et exhibitionnistes déjà présents depuis plusieurs années
Le fondateur de Kool Mag, Baptiste des Monstiers, raconte avoir surfé sur le site un mercredi après-midi et y avoir rencontré des dizaines d’enfants et d’adolescents âgés de 9 à 15 ans, à la recherche de nouveaux copains.
Il y a vu aussi, susceptibles d’entrer en contact avec ces enfants, "des dizaines d’hommes qui se masturbent, qui s’exhibent, certains déguisés en femmes portant des sous-vêtements féminins".