Des messages à la frontière entre opinion et discours de haine : une analyse de la communication des personnalités politiques belges francophones sur les réseaux sociaux

À la demande d'Unia, des chercheurs de l'UCLouvain et de la VUB (Vrije Universiteit Brussel) ont réalisé une analyse des caractéristiques linguistiques des propos d'hommes et femmes politiques et d'influenceurs sur les réseaux sociaux en période électorale. Conformément aux compétences attribuées à Unia en matière de lutte contre le discours de haine en ligne, nous souhaitons comprendre comment ces discours se construisent, sur quels ressorts ils fonctionnent et comment ils gagnent “en efficacité”. 

La législation belge (la loi genre, la loi antidiscrimination et la loi antiracisme) interdit les propos discriminatoires. Cependant, de nombreux propos ne sont pas punis par la loi, même s’ils peuvent être ressentis comme discriminatoires. Cette étude examine les caractéristiques linguistiques des discours qui se trouvent dans cette "zone grise", quand ils sont liés à l'origine ethnique, la religion et l'orientation sexuelle. Les scientifiques se sont penchés sur les déclarations des politiques et des influenceurs sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter).

La recherche scientifique est indispensable pour révéler des processus d’émergence de discours incitant à la discrimination, à la haine et à la violence. Elle prend en compte la dimension structurelle de ces phénomènes. Elle complète ainsi la dimension individuelle issue des signalements reçus par Unia.

Le rapport complet et un résumé de l’étude sont disponibles sur cette page.

Cette étude concerne les personnalités publiques belges francophones. Une étude parallèle a été menée dans l’espace public belge néerlandophone. Découvrez la version néerlandophone ici.

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13 Juin 2018

Rapport annuel 2017 : Refuser l’inertie

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2017 a été une année chahutée. Les débats relatifs aux matières liées aux compétences d'Unia ont été vifs mais ont mené à plusieurs avancées pour lutter contre les discriminations. Il faut notamment citer l'adoption, en Région bruxelloise, d'une ordonnance permettant d'approcher un employeur sous une identité d’emprunt en vue de vérifier s’il discrimine un candidat (mystery shopping). Le fédéral a suivi, plus timidement, début 2018.